L’episode d’la ligature d’Isaac (Akedat Itzhak en hebreu) reste evidemment un des morceaux de bravoure d’la Paracha Vayera, lue une telle semaine (en theorie si les synagogues etaient ouvertes).

L’episode d’la ligature d’Isaac (Akedat Itzhak en hebreu) reste evidemment un des morceaux de bravoure d’la Paracha Vayera, lue une telle semaine (en theorie si les synagogues etaient ouvertes).

Abondamment De quelle fai§one de les sages une tradition jusqu’aux philosophes modernes (Kierkegaard, Derrida,…), cet evenement radical ne cesse d’interroger les lecteurs de la Bible. Preuve d’la necessite d’une obeissance absolue au Dieu tout puissant pour Quelques, votre evenement va aussi se lire comme un eloge d’une nuance : la veritable epreuve pourrait i?tre pour Abraham de ne point se laisser porter via des pulsions radicales et de rester capable d’ecouter le mince filet de voix qui le pousserait certes a Realiser monter le gamin sur le Mont Moriah mais egalement a l’en Realiser redescendre aussitot (cf. Rachi). [1]

Le Sforno, commentateur Italien de l’epoque d’une Renaissance, tente une approche attrayante.

Si l’on suit le commentaire developpe au cours de cet episode [2] , il s’agit de savoir si Abraham est capable de developper le potentiel et de le rendre effectif. De la meme facon que Dieu a ete capable de rendre effectif la bonte qu’il a deverse via l’univers, Abraham doit demontrer qu’il fut cree « a l’image de Dieu » et donc en mesure d’aimer Dieu et de craindre Dieu, non nullement juste a travers de jolies declarations, mais a travers un acte et une epreuve, qu’importe son contenu exact.

Ce commentaire du Sforno vient implicitement nous penser une chose : l’homme reste a l’image de Dieu, ce qui signifie en creux qu’il n’est nullement a l’image des anges, qui eux, ne connaissent pas cette notion de « potentiel a developper ». Ce sont des creatures celestes certes, tres eleves spirituellement, mais qui connaissent une stabilite permanente. Ils ne vont pas pouvoir ni chuter, ni s’elever. L’homme lui, dispose de votre tresor, de une telle benediction qui l’autorise a fluctuer, mais qui surtout lui demande une action permanent.

Sforno persiste dans cette option, si justement, votre ange descend pour arreter Abraham occupe i  sacrifier son fils. J’ai phrase une Thora est la suivante:

« Neanmoins, un envoye du Seigneur l’appela du haut du ciel, en disant: “Abraham! . Abraham!” II repondit: “me voici.” II reprit: “Ne porte pas mon tour sur ce jeune homme, ne lui fais aucun mal! Car, desormais, j’ai constate que tu honores Dieu, toi qui ne m’as pas refuse ton fils, ton fils unique!” [3]

Il y a un probleme de syntaxe dans cette phrase. Et le sujet saute a toutes les yeux : qui parle ? Est-ce l’ange ? Neanmoins, alors pourquoi la phrase glisse-t-elle a Notre fin vers une manii?re d’exclamation de Dieu « Toi qui ne m’a jamais refuse ton fils ! »

Est-ce Dieu ? Neanmoins, aussi, pourquoi dit-il « J’ai constate que tu honores Dieu » comme si Dieu se prenait pour Alain Delon en parlant de lui-meme a la 3 eme personne ?

Le Sforno apporte une reponse attrayante : c’est beaucoup l’ange qui parle du debut a Notre fin. Lorsque celui-ci dit « Desormais j’ai constate (ou j’ai compris) que tu honores Dieu », ceci signifie en realite : j’ai compris pourquoi Dieu a une telle attention a toutes les hommes et nos a d’une certaine facon places au-dessus de nous nos anges. Depuis une grandeur divine dans une telle capacite a accomplir toutes vos qualites en puissance.

Mais aussi, De quelle fai§on lire « toi qui ne m’as jamais refuse ton gamin » qi l’on admet que c’est l’ange qui s’exprime ? Notre reponse du Sforno est innovante. On doit lire le mot « Mimeni » (de moi) comme s’il se rattachait au fait qu’Abraham honore Dieu et donc traduire la phrase ainsi : « Car, desormais j’ai constate que tu honores Dieu plus que moi, car site de rencontre flirt4free gratuit tu n’as nullement refuse ton gamin, ton fils unique ! ».

L’ange admet encore ici sa defaite : une telle capacite a bouger d’un determinisme quel qu’il soit reste une dimension de l’homme qui nous va i?tre, a nous les anges, a jamais inaccessible.

Cette question du potentiel n’est nullement anodine, car cette dernii?re va etre a l’origine de problemes ulterieurs. Un midrach [4] explique que les anges, voyant Abraham triompher de cette epreuve, ont pleure. Et que des larmes des anges sont tombees dans les yeux d’Isaac qui est devenu aveugle (d’ou le incapacite a reconnaitre ses bambins par la suite).

Comment interpreter ce Midrach etrange ? Peut-etre d’une maniere suivante : logiquement, si Isaac devait retenir une lecon de tout cela, c’est que le potentiel de l’homme reste une valeur absolue qui autorise l’integralite des tolerances puisqu’au bout du bout, l’homme aura i  chaque fois la capacite de se surpasser et de transformer le potentiel en accomplissement existentiel. Et que l’incroyable geste de son pere reussissant a se transcender, a se sublimer, va l’aveugler concernant le reste de l’ensemble de ses temps.

C’est Indeniablement precisement votre radicalisation d’une notion de potentiel qui va l’induire en erreur : son fils Esau etait probablement celui qui disposait du plus fort potentiel. Et Isaac va le « cajoler » jusqu’a la fin sans comprendre une chose fondamentale : Divers hommes ont un potentiel qu’ils n’activeront pas. Et que l’essentiel n’est gui?re dans la specialite du potentiel initiale, mais dans la capacite de l’homme a effectuer des efforts necessaires pour mettre a profit ce qui lui sera donne a J’ai naissance.

Ca sera le merite de Rebecca de l’avoir saisi.

[1] Cette derniere approche est en mesure de se lire dans Rachi, mais est egalement explicitement developpee par le Rabbi de Kotzk et reprise avec Andre Fraenkel au livre reprenant ses enseignements « L’echo en Parole » a toutes les editions Lichma. C’est la lecture sa plus convaincante que je connaisse. Elle a ete soutenue egalement avec le philosophe Dan Arbib dans un article en revue Studia Phaenomenologica Vol XII 2012 intitule « Donner la fond ? Phenomenologie et sacrifice : Note sur une interpretation de Derrida » ou il remettait en question la lecture plus « ordinaire » de Derrida dans ce passage biblique.

[2] Commentaire du Sforno sur 22 :1

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